Pauline et Christophe sont en mission à Nasca. Voici leur témoignage…

Pauline :
« Je pourrais vous parler de mon émerveillement devant les paysages de la forêt amazonienne, à écouter l’orage venir de loin, la pluie tomber la nuit après une journée de forte chaleur. Je pourrais vous parler de Mirella, la directrice du centre, et de son dévouement à sa tâche pour aider « les enfants de son pays », de Don Julian, gardien de la chakra et de son amour pour « ses arbres », de son savoir sur la culture des cacaotiers. Je pourrais vous parler des tutrices qui aident Mirella dans sa tâche, ou bien des volontaires. Je pourrais vous parler de la vingtaine d’enfants qui ont trouvé refuge à l’Aldea, depuis des mois ou des années.
Mais c’est de Linder et Betsy dont j’ai réellement envie de vous parler. Peut-être parce que ce sont les premiers enfants que j’ai rencontrés au centre, un dimanche en fin d’après-midi alors que leur papa venait les déposer pour la semaine. Peut-être parce que c’est à travers eux et leur histoire que la raison d’exister de l’Aldea à Tingo Maria a pris tout son sens à mes yeux. Betsy et Linder sont arrivés il y a à peine 3 mois, après que leur papa, qui rentrait chez lui après une journée de travail aux champs, a retrouvé ses enfants chez la voisine. Cette dernière expliquant que la maman était venue les déposer avant de partir avec un autre homme pour faire sa vie. Désespéré, le papa est venu frapper à la porte de l’Aldea afin que quelqu’un puisse s’occuper de ses enfants puisque son travail ne le lui permettait pas. Betsy et Linder, malgré des débuts difficiles, ont trouvé, me semble-t-il, un endroit où ils peuvent se sentir en sécurité, un endroit où ils sont entourés, considérés, aimés. Un endroit qui leur procure des horaires fixes, une nourriture équilibrée, des vêtements propres, un lit, des soins médicaux, des moments d’échanges et de jeux avec les volontaires…
Il y a Betsy, il y a Linder mais il y a aussi Discon, Larry, Keny et les autres… »

Christophe :
« Le Pérou m’a toujours passionné et intrigué de par ses grandes civilisations. Marcher sur les traces des Incas et découvrir leurs cultures étaient donc pour moi un rêve d’enfant.
Lorsque j’ai décidé de donner quelques mois de ma vie aux plus démunis, la question de la destination ne s’est pas posé, et ce malgré la complexité pour moi d’obtenir un VISA. C’est donc à ce moment que j’ai décidé de m’investir dans une des missions de l’association « Enfants des Andes ».
Lors de mon arrivée ici je n’ai pas été déçu. C’est un pays magnifique et plein de surprises. On y trouve une culture riche ainsi qu’un peuple avenant et fier de son passé. L’école est superbe et le niveau de langue y est surprenant. Pour moi, l’association accomplie vraiment de belles choses ici, elle apporte énormément de stabilité dans la vie des enfants. Elle est une sorte de pilier auquel les enfants des rues peuvent s’accrocher, une bouffée d’air dans un monde ou règne la misère… »

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