Un Péruvien à Marseille
Jorge a été accueilli au sein de l’association Pistes Solidaires, pendant 6 mois. Il nous livre ses impressions sur Marseille !
Chronique d’un séjour à Marseille, par Jorge Caballero Semino
« Le 3 mai 2013 je suis arrivé de Lima à Marseille après 20 heures de vol, deux connexions et une fouille policière parce qu’un Péruvien qui venait à Marseille avec escale à Bogotá, ça faisait louche.
Dans cette ville j’ai appris ce que c’était le volontariat européen. J’ai connu d’autres volontaires comme moi qui venaient de différents pays comme l’Allemagne, l’Angleterre, le Maroc, le Liban, l’Italie, la Serbie, etc. Ce qui m’a ouvert à l’échange avec différentes cultures.
Pendant ces six mois j’ai une expérience de vie très significative, très importante mais pas toujours facile comme devoir m’habituer à un autre rythme de vie, aux mentalités européenne, française, méditerranéenne et marseillaise. J’ai été aussi surpris par le choc culturel même si je connaissais déjà la langue et que j’avais déjà beaucoup d’information sur la France mais je n’y avais jamais mis les pieds.
J’ai vécu différentes expériences comme un atelier d’art écologique à Hyères, toutes les manifestations culturelles de Marseille Provence 2013, l’Europride 2013, la Fête de la Musique, les séminaires du volontariat, mes escapades à Paris, Montpellier, Lyon et la Côte d’Azur.
J’ai aussi expérimenté de près la culture italienne parce que je partageais l’appartement avec mes trois colocataires italiennes et j’ai appris pas mal de choses concernant leur mode de vie et leur culture et aussi je peux un peu comprendre l’italien.
Ce qui m’a étonné le plus de Marseille c’était que pour une ville si loin de Lima et habitée par des gens très différents, il y avait de similitudes : la mer, le bordel dans les rues, le caractère emporté de ses gens, la manière de conduire et traverser les rues.
Ce qui va me manquer de Marseille c’est la musique arabe dans les rues et au Vieux-Port, les jours d’été qui durent jusqu’à 10 heures du soir, le bleu de la mer parce qu’à Lima elle est vert foncé, la liberté d’aller se prélasser au soleil et faire l’apéro dans un parc puisqu’à Lima la plupart de parcs ont de gardiens qui nous demandent d’aller ailleurs et de surtout pas fouler la pelouse qui est sacré. Et l’esprit de liberté de faire ce qu’on veut pour le simple plaisir de le faire.
Dans mon trajet de retour j’ai dû faire de nouveau, trois vols, deux escales, deux contrôles policiers, prendre deux taxi et une navette pour enfin rentrer chez moi sain et sauf mais avec mes valises pleines de souvenirs et ma tête pleine de nouvelles expériences. »