Il ne pleut pas à Lima, pas cette pluie que nous connaissons en France ; ce sont des micro gouttes sous un ciel toute la journée gris et nuageux. Le soleil n’apparait pas pendant des semaines et l’humidite nous traverse et, même si le thermomètre affiche 12 degrés, il pleut toute la journée, toute la nuit, sans répit. On met des vêtements humides le matin, on attend plusieurs jours que le linge sèche, on marche sans voir à trois mètres, on a les cheveux et les vestes constamment mouillés.

C’est ce temps là, propice aux bronchites, qui fait revivre les tuberculoses mal soignées, et c’est ausssi, en ce moment, le virus de la grippe A-H1N1.

Ce sont maintenant 66 morts, et le problème est qu’il n’y a pas suffisamment de vaccins. Le gouvernement vient d’acheter 500 000 vaccins, mais, à l’arrivée ils sont déjà vendus a des “privilégiés”.

Dans le département de Ica, où nous vivons, on a enregistré 75 cas, et 5 morts.

Pour ces raisons, pour protéger les enfants, le gouvernement a décidé de repousser la rentrée scolaire au 19 août, au lieu du 12. Mais les hôpitaux enregistrent de nouveaux cas, et hier, la nouvelle est tombée : les enfants ne rentreront pas à l’ecole avant le 2 septembre.

Hier nous sommes allés voir les familles de nos enfants du village pour enfants et les familles des enfants parrainés par La Chaine de l’Espoir. Ils vivent dans des conditions précaires et, si nous avons un beau soleil durant la journée, les nuits sont froides et les enfants dorment avec leurs parents pour ne pas avoir froid. Autant de possibilités de contagion. Nous y sommes allés pour rappeler les conditions de securité : se laver souvent les mains (facile à dire quand il n’y a pas d’eau, quand on achète juste ce dont on a besoin) , se tourner pour éternuer, se moucher avec du papier et le jeter immédiatement, et aller a l’hôpital en cas de fièvre, douleurs, vomissements.

De mauvais moments à passer, en attendant l’été, qui nettoiera notre air de tous les virus.