|
Nasca : Enseignement et Solidarité
Le projet de Nasca s’appelle ENSEIGNEMENT ET SOLIDARITE. Et il est déclaré ainsi à l’APCI (Agence Péruvienne de Coopération Internationale). Pourquoi ces termes? En quoi le projet de Nasca est vraiment solidaire ? Quels projets développons-nous à Nasca ?
1. Le plus visible est évidemment l’école : école maternelle, primaire et secondaire. Elle a commencé le 1er mars 2009 avec 5 élèves. L’objectif est :
- Offrir de nouvelles possibilités aux enfants et aux adolescents en enseignant l’anglais et le français dès le plus jeune âge.
- Offrir un enseignement plus centré vers la création, l’imagination. C’est ainsi que nous avons un club de sciences qui a présenté 2 projets en 2016, un projet de pompe écologique et hautement efficace puisque sortant 1800 litres d’eau en 1h, d’un puits de 10m de profondeur ; ainsi qu’un projet de maison écologique avec un système de ventilation permettant de baisser la température intérieure de plusieurs degrés, ainsi qu’un apport de lumière sans électricité dans les pièces intérieures. Ces deux projets ont obtenu au niveau de la région les 1er prix et 2eme prix.
- Offrir aux enseignants une ambiance différente, une entente, une camaraderie qu’on trouvera dans une école accueillant seulement 20 élèves de chaque niveau.
Cette école est une école privée, c'est-à-dire payante. Mais la scolarité est la moins chère de tout le département ,et la seule qui offre l’apprentissage de deux langues. Le respect et la ponctualité caractérisent également cette école, et la UGEL (=Inspection académique) la cite comme l’une des meilleures écoles de la région. Autre point important, la UGEL compte sur les écoles privées pour seconder les écoles de l’état, pas assez nombreuses et qui accueillent 40 enfants par classe.
Cette école est également la seule dans le département à être régie par une association à but non lucratif, l’association Enfants des Andes.
Pourquoi privée ? Tout simplement pour payer les enseignants : à l’heure actuelle nous avons créé 25 postes de travail.
Les écoles publiques sont elles gratuites ? Absolument pas. Il faut savoir que les écoles de l’état ne disposent pas de crédits suffisants. Les professeurs sont payés par l’état, mais ce sont les familles qui s’occupent de l’entretien de l’école, ainsi que de l’achat du mobilier, du nettoyage des classes. Les enfants doivent apporter à l’école beaucoup de matériel : cahiers, feuilles pour les copies (qu’ils paieront également), stylos, crayons, toutes les fournitures scolaires utilisées par les enfants, mais aussi le matériel utilisé par les professeurs : marqueurs pour tableaux acryliques, éponges, savon, papier hygiénique, cartons, etc. Les parents paieront aussi la décoration des écoles, les concours de dessin, danses, …organisés pour l’anniversaire de l’école et l’anniversaire de la ville. Ces collaborations peuvent atteindre plusieurs centaines de soles.
Payer pour payer, les parents préfèrent mettre leurs enfants dans des écoles privées qui s’occuperont de l’enseignement et de l’éducation de leurs enfants.
Un quart des enfants inscrits dans notre école sont des enfants de foyers pauvres, de parents travaillant dans les champs et dont le seul but est que leurs enfants aient plus d’opportunités dans la vie qu’eux, qui sont allés dans des écoles de l’état et n’ont aucune profession.
2. Le centre de langues
Il a été construit en 2007, ce fut la première construction : On y enseigne les langues aux adultes. En effet, il n’existe pas de centre de langues à Nasca. Or les guides et tous ceux qui travaillent dans le tourisme (environ 60% de la population) ont besoin de parler anglais et français, au moins.
Ils ont la possibilité d’aller à Lima pour cela, à 8h de route, laissant donc famille et travail pendant plusieurs mois et payant 350 soles par mois minimum pour les cours. Nous proposons nos cours à 110 soles par mois et ils peuvent continuer à travailler et à vivre avec leurs familles.
3. Nous aidons une centaine d’enfants qui vivent dans leurs familles.
C’est une aide conséquente : toutes leurs fournitures scolaires de l’année, les 3 uniformes demandés par l’état, et les chaussures qui vont avec. Nous recevons ces enfants une fois par mois pour la fête des anniversaires. Ils reçoivent alors tous des cadeaux à ce moment la : vêtements, jeux, livres. Ils jouent tout l’après midi puis dansent jusqu'à 21h et nous les raccompagnons chez eux.
Nous suivons leurs familles : visites pour parler des problèmes de comportement, de maladies, de décès (et nous intervenons financièrement)
Certains de ces enfants ont des parrains qui payent 32 euros par mois. Ce montant ne couvre pas tous les frais.
4. Lecture dans la rue :
Pour ce projet nous achetons des livres que nous remettons aux personnes chargées de trois quartiers défavorisés, et nous payons ces personnes pour qu’elle aillent tous les jours, de 3h a 6h, lire des contes ou faire lire les enfants. Ce projet a beaucoup de succès, il attire beaucoup d’enfants qui ainsi ne trainent pas dans les rues.
5. Une nouvelle école publique a vu le jour il y a deux ans, à 500m de notre école.
Ils n’avaient aucun matériel. Nous les avons aidés en achetant des tableaux, des tables, des chaises, une imprimante, du papier machine, du matériel d’éducation physique.
6. Nous intervenons également en cas de désastre naturel.
Ce fut le cas lorsque de fortes pluies ont inondé un bidonville. Nous avons aidé les familles avec vivres et couvertures.
7. Enfin il y a à Tingo Maria un village pour enfants qui accueille 35 enfants.
Nous avons créé ce centre d’accueil en 2001. Ces enfants ont un bon lit, une bonne alimentation, les soins médicaux nécessaires, toutes les fournitures scolaires, les uniformes, des vetements
Et la bas ce sont 7 personnes qui travaillent. Les enfants sont parrainés, les parrains payent 32 euros par mois. Ca couvre la moitié des frais du village.
L’ECOLE NOTRE DAME DE LA SALETTE finance :
Les 25 personnes travaillant dans l’école
- La cuisinière et ses deux filles ainsi que la petite fille accueillie dans notre centre
- L’aide aux enfants qui vivent dans leurs familles, et l’aide à leurs familles : sante, besoins urgents.
- Les livres pour le projet Lecture dans la rue, ainsi que le salaire des personnes qui s’en occupent.
- Le matériel offert à l’école publique voisine qui reçoit une partie des enfants que nous aidons.
- L’aide en cas de désastre naturel.
- Le fonctionnement du centre d’accueil pour enfants de Tingo Maria.
L’association ENFANTS DES ANDES finance tous les frais de construction.
|